Édition du jeudi 20 décembre 2018
Débat national : Chantal Jouanno veut des débats organisés par les citoyens eux-mêmes
La présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, s’est exprimée ce matin pour dessiner les contours du grand débat national qui débutera mi-janvier.
Sur RTL et dans Le Parisien, l’ancienne ministre a insisté sur le fait que ce débat devait uniquement servir à « donner la parole aux citoyens », et qu’il n’avait pas vocation à être une tribune pour des politiques ou des élus. « Ce sont les citoyens, et uniquement les citoyens qui parlent. Il ne doit pas y avoir de discours d’introduction ou de conclusion », a expliqué Chantal Jouanno. Pour cela, elle souhaite privilégier le maximum de « petits débats », parce qu’il y a « beaucoup de gens qui ne se rendront pas dans des grandes salles ou n’y prendront pas la parole ». Elle veut donc que l’organisation des débats « émane directement du terrain » : pas de grand-messe organisée par l’État – comme cela avait été le cas par exemple lors du débat sur l’identité nationale, sous Nicolas Sarkozy – mais des petits débats les plus locaux possible. « Si vous êtes un militant syndical, un responsable d’association, le maire d’un petit village, et que vous souhaitez organiser un débat, faites-le. Nous, la CNDP, nous serons simplement des facilitateurs. » La CNDP fournira pas exemple des « outils » qui pourront être téléchargés sur son site, à disposition de tous les organisateurs de débats.
D’autres outils seront mis en place : « Nous allons proposer de tenir des stands, par exemple sur les marchés, ou l’on pourra recueillir la parole des citoyens. » Quelque 250 « garants » de la CNDP seront déployés « partout en France, pour que les discussions se passent en toute neutralité et assurer la légalité e la procédure ». Chantal Jouanno affirme par ailleurs que les moyens financiers mis à sa disposition ne sont « pas un problème », le gouvernement souhaitant « se donner les moyens de réussir ».
Tenir compte de « la plus petite parole »
Par rapport aux inquiétudes qu’elle a elle-même exprimées ces derniers jours (lire Maire info d’hier), Chantal Jouanno explique que la question fondamentale est celle « de la neutralité » des débats. « L’inquiétude, c’était par exemple que les députés de la majorité souhaitent piloter les réunions. » Dans sa note envoyée au gouvernement ce week-end, elle écrivait même sans ambages : « Les ministres qui assisteront aux réunions sont mis en garde. Ils sont priés de ne pas faire de discours, de s'asseoir, d'écouter et de répondre aux citoyens le cas échéant ». Chantal Jouanno n’est d’ailleurs, apparemment, pas complètement rassurée, puisqu’elle déclare, dans Le Parisien, que si le chef de l’État souhaitait piloter lui-même ou faire piloter par sa majorité le débat, elle ne trouverait pas cela choquant, mais que « compte tenu de la neutralité de la CNDP, elle ne pourrait évidemment pas organiser le débat ».
Pour ce qui est de la suite qui sera donnée au grand débat, Chantal Jouanno ne souhaite évidemment pas s’exprimer sur ce qui relève « des choix politiques du gouvernement ». Elle insiste néanmoins sur le fait que le gouvernement devra absolument répondre « de manière argumentée » à toutes les questions : « C’est le rôle du gouvernement du décider, mais il doit expliquer pourquoi il décide. » De même, pour la restitution des débats – sur laquelle la CNDP souhaite avoir entièrement la main – il faudra veiller à ce que la synthèse « n’oublie personne, n’oublie pas la plus petite parole ». « Il faut respecter la parole du citoyen anonyme qui, à mes yeux, a autant de poids que celle d’un élu ou d’un chef d’entreprise », conclut la présidente de la CNDP.
Ce débat, qui aura finalement lieu – si rien ne change d’ici là – du 15 janvier au 15 mars, est en tout cas très attendu par les citoyens : selon un sondage dévoilé ce matin sur RTL, 80 % des Français sont au courant de son existence.
Sur RTL et dans Le Parisien, l’ancienne ministre a insisté sur le fait que ce débat devait uniquement servir à « donner la parole aux citoyens », et qu’il n’avait pas vocation à être une tribune pour des politiques ou des élus. « Ce sont les citoyens, et uniquement les citoyens qui parlent. Il ne doit pas y avoir de discours d’introduction ou de conclusion », a expliqué Chantal Jouanno. Pour cela, elle souhaite privilégier le maximum de « petits débats », parce qu’il y a « beaucoup de gens qui ne se rendront pas dans des grandes salles ou n’y prendront pas la parole ». Elle veut donc que l’organisation des débats « émane directement du terrain » : pas de grand-messe organisée par l’État – comme cela avait été le cas par exemple lors du débat sur l’identité nationale, sous Nicolas Sarkozy – mais des petits débats les plus locaux possible. « Si vous êtes un militant syndical, un responsable d’association, le maire d’un petit village, et que vous souhaitez organiser un débat, faites-le. Nous, la CNDP, nous serons simplement des facilitateurs. » La CNDP fournira pas exemple des « outils » qui pourront être téléchargés sur son site, à disposition de tous les organisateurs de débats.
D’autres outils seront mis en place : « Nous allons proposer de tenir des stands, par exemple sur les marchés, ou l’on pourra recueillir la parole des citoyens. » Quelque 250 « garants » de la CNDP seront déployés « partout en France, pour que les discussions se passent en toute neutralité et assurer la légalité e la procédure ». Chantal Jouanno affirme par ailleurs que les moyens financiers mis à sa disposition ne sont « pas un problème », le gouvernement souhaitant « se donner les moyens de réussir ».
Tenir compte de « la plus petite parole »
Par rapport aux inquiétudes qu’elle a elle-même exprimées ces derniers jours (lire Maire info d’hier), Chantal Jouanno explique que la question fondamentale est celle « de la neutralité » des débats. « L’inquiétude, c’était par exemple que les députés de la majorité souhaitent piloter les réunions. » Dans sa note envoyée au gouvernement ce week-end, elle écrivait même sans ambages : « Les ministres qui assisteront aux réunions sont mis en garde. Ils sont priés de ne pas faire de discours, de s'asseoir, d'écouter et de répondre aux citoyens le cas échéant ». Chantal Jouanno n’est d’ailleurs, apparemment, pas complètement rassurée, puisqu’elle déclare, dans Le Parisien, que si le chef de l’État souhaitait piloter lui-même ou faire piloter par sa majorité le débat, elle ne trouverait pas cela choquant, mais que « compte tenu de la neutralité de la CNDP, elle ne pourrait évidemment pas organiser le débat ».
Pour ce qui est de la suite qui sera donnée au grand débat, Chantal Jouanno ne souhaite évidemment pas s’exprimer sur ce qui relève « des choix politiques du gouvernement ». Elle insiste néanmoins sur le fait que le gouvernement devra absolument répondre « de manière argumentée » à toutes les questions : « C’est le rôle du gouvernement du décider, mais il doit expliquer pourquoi il décide. » De même, pour la restitution des débats – sur laquelle la CNDP souhaite avoir entièrement la main – il faudra veiller à ce que la synthèse « n’oublie personne, n’oublie pas la plus petite parole ». « Il faut respecter la parole du citoyen anonyme qui, à mes yeux, a autant de poids que celle d’un élu ou d’un chef d’entreprise », conclut la présidente de la CNDP.
Ce débat, qui aura finalement lieu – si rien ne change d’ici là – du 15 janvier au 15 mars, est en tout cas très attendu par les citoyens : selon un sondage dévoilé ce matin sur RTL, 80 % des Français sont au courant de son existence.
F.L.
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